jeudi 21 avril 2016

Musique d’ici et d’aujourd’hui : le trou normand


Le trou normand est un petit verre de Calvados pris entre les services d’un long repas, avec un sorbet de pomme ou de poire, afin de réveiller l'appétit. Nous recommençons après la pause, avec un trou normand de trois chants contemporains qui sauront sûrement capter votre attention.

Le « Mi’kmaq Song » est un chant de rassemblement du peuple Mi’kmaq. Les Mi’kmaq sont un peuple de nos Premières Nations qui se trouvent surtout en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, mais aussi avec une présence assez importante au Québec. Ce chant, qui évoque les sons de la forêt avec son bruit blanc et les animaux, consiste en une invitation à se rencontrer tout en reconnaissant ses racines ancestrales et en se respectant les uns les autres.

Le Gamelan est une musique d’ensemble traditionnelle de Bali en Indonésie. C’est typiquement formé surtout d’instruments de percussion. C’est une musique présentée en groupe en toute humilité et respect. Ici, dans la version de R. Murray Schafer, nous, les choristes, formons l’ensemble de percussion avec nos voix. R. Murray Schafer, originaire de Sarnia en Ontario, a été nommé membre des Compagnons de l’Ordre du Canada pour sa contribution comme compositeur reconnu au niveau international de musique contemporaine, et pour son travail de pionnier en matière d'écologie acoustique. Dans le Gamelan, vous n’entendrez que 5 notes, chacune chantée avec un son ou un mot distinct. Comme tel, le « do – ré – fa – sol – si bémol » devient le « dong – deng – dung – dang – ding ».

Finalement, on termine ce service avec le Virelai de virelangues, une toute nouvelle création qui a été composée et nous a été dédiée par notre pianiste Frédéric Lacroix. Nous vous présentons la première mondiale de cette œuvre. Que dire de cette œuvre saupoudrée de virelangues et rappelant des airs familiers de notre enfance? Vous y trouverez des « chats chassant ces chants », des « rafales de la – fa », des « pianos pour poupée, des paniers de bien bon pain pour pompiers pimpants ». Nous remercions Frédéric de nous avoir offert cette œuvre apparemment impraticable, mais finalement tellement réjouissante et gratifiante.


On espère que ce trou normand aura atteint son objectif de réveiller votre appétit; les choristes à leur tour seront certainement excités et soulagés après avoir bu de cette coupe. Et maintenant, place au dessert.

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