lundi 23 mai 2016

Prestation à La Madeleine

Le lundi 23 mai, nous avons un concert à La Madeleine, cette énorme église conçue par Napoléon 1er et dédiée à la gloire de sa Grande Armée. Quelle belle opportunité qui se présente à nous de chanter dans ce magnifique lieu où Fauré et Saint-Saëns ont tous les deux été organistes.



Afin de me familiariser avec la place, j'ai décidé d'assister à la messe du dimanche matin. En arrivant, je suis fier de voir que notre affiche est bien en vue à l'entrée de l'église et que nos petites affichettes sont disponibles sur la table d'accueil.

À la fin de la messe, je remarque qu'il reste beaucoup moins d'affichettes de disponibles. C'est bon signe.  Voilà qu'une dame est à la table avec une de nos affichettes à la main et elle la regarde avec intérêt.  Je décide de l'observer un moment, question de voir si elle la prend avec elle ou non. Après quelques secondes, elle retourne vers la table, et je pense qu'elle va remettre l'affichette, signe d'un manque d'intérêt. Mais non - elle est retournée pour en prendre une deuxième, pour la donner à son amie. Alors, à ce moment, je vais la saluer et lui dire que je chante dans ce chœur et que je serais ravi qu'elle soit des nôtres pour le concert. Elle me rassure en souriant et en me disant qu'elle y sera.



Une autre choriste a partagé avec moi l'histoire que voici et que je trouve touchante, alors je la répète. Dans un jardin public de Paris, elle entendait une dame parler un français probablement québécois. Alors, elle s'approche pour lui dire qu'on est ici pour donner un concert mettant à l'honneur des chants canadiens. La dame raconte alors qu'elle se souvient d'un chant en particulier de son enfance dans lequel un jeune homme assis au bord de la route, se lamentait que son pays natal lui manquait. Ça ne pouvait que décrire Un canadien errant. Alors la choriste lui fait savoir qu'on le chantera à notre concert, et la dame, émue, dit qu'elle y sera, ne serait-ce que pour entendre encore une fois ce chant.

Finalement, le temps du concert arrive. La foule à La Madeleine est assez nombreuse. Dès
 
les premières notes du réchauffement, on réalise qu'on est dans un lieu très spécial. L'acoustique dans cette église est incroyable. La voix résonne avec un écho très pur et en même temps puissant pour vraiment embellir notre son d'ensemble. On a vraiment hâte de chanter.

Nous avons commencé avec notre répertoire de chants sacrés, suivi de chants de Fauré et Saint-Saëns puisqu'on était chez eux. Ensuite on a présenté nos chants canadiens qu'on a préparés pour ce voyage, notamment la Cigale d'avant-poème de Léon Colibris, et Un canadien errant de Patriquin.

Après le concert, la foule semblait vraiment apprécier notre prestation. Plusieurs personnes sont venues nous féliciter et nous remercier, notamment la dame qui a retrouvé son "Canadien errant".

Adieu Paris! Quelle belle expérience pour le chœur. Maintenant, cap sur l'Allemagne.


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