Le trou normand
est un petit verre de Calvados pris entre les services d’un long repas, avec un
sorbet de pomme ou de poire, afin de réveiller l'appétit. Nous
recommençons après la pause, avec un trou normand de trois chants
contemporains qui sauront sûrement capter votre attention.
Le « Mi’kmaq
Song » est un chant de rassemblement du peuple Mi’kmaq. Les Mi’kmaq sont
un peuple de nos Premières Nations qui se trouvent surtout en Nouvelle-Écosse
et au Nouveau-Brunswick, mais aussi avec une présence assez importante au
Québec. Ce chant, qui évoque les sons de la forêt avec son bruit blanc et les
animaux, consiste en une invitation à se rencontrer tout en reconnaissant ses
racines ancestrales et en se respectant les uns les autres.
Le Gamelan est
une musique d’ensemble traditionnelle de Bali en Indonésie. C’est typiquement
formé surtout d’instruments de percussion. C’est une musique présentée en
groupe en toute humilité et respect. Ici, dans la version de R. Murray Schafer,
nous, les choristes, formons l’ensemble de percussion avec nos voix. R. Murray
Schafer, originaire de Sarnia en Ontario, a été nommé membre des Compagnons de
l’Ordre du Canada pour sa contribution comme compositeur reconnu au niveau
international de musique contemporaine, et pour son travail de pionnier en matière
d'écologie acoustique. Dans le Gamelan, vous n’entendrez que 5 notes, chacune
chantée avec un son ou un mot distinct. Comme tel, le « do – ré – fa – sol
– si bémol » devient le « dong – deng – dung – dang – ding ».
Finalement, on
termine ce service avec le Virelai de virelangues, une toute nouvelle création
qui a été composée et nous a été dédiée par notre pianiste Frédéric
Lacroix. Nous vous présentons la première mondiale de cette œuvre. Que dire de cette
œuvre saupoudrée de virelangues et rappelant des airs familiers de notre
enfance? Vous y trouverez des « chats chassant ces chants », des « rafales
de la – fa », des « pianos pour poupée, des paniers de bien bon pain
pour pompiers pimpants ». Nous remercions Frédéric de nous avoir offert
cette œuvre apparemment impraticable, mais finalement tellement réjouissante et
gratifiante.
On espère que ce
trou normand aura atteint son objectif de réveiller votre appétit; les
choristes à leur tour seront certainement excités et soulagés après avoir bu de cette coupe. Et maintenant, place au
dessert.
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